Les préférences perceptives de chaque enfant peuvent stimuler ou ralentir sa curiosité et son apprentissage.
De nombreux auteurs se sont penchés sur ces questions et notamment Fleming et Mills qui ont développé en 1992 le modèle VARK (acronyme de Visual, Auditory, Reading/Writing, Kinesthetic) qui met en évidence trois récepteurs sensoriels particuliers : la vue, l'ouïe et le kinesthésique.
Lorsque vous voyez votre enfant jouer, vous êtes-vous déjà demandé avec quel canal sensoriel il préfère apprendre ? Préfère-il observer, écouter ou manipuler ?
Les enfants apprennent par l'interaction avec leur environnement physique et social ; en particulier, leur comportement est modifié par les expériences qu'ils ont.
Avez-vous déjà observé les premiers gestes de votre enfant lorsqu'il se trouve pour la première fois dans un nouvel environnement ?
Il explore !
Les enfants, en effet, naissent avec la curiosité de découvrir et de connaître le monde qui les entoure. À chaque fois qu'ils sont exposés à de nouvelles situations, les systèmes de recherche nécessaires à leur bien-être psychophysique sont réactivés. Le comportement que l'on peut observer chez l'enfant est celui d'un petit explorateur qui regarde, touche, bouge, écoute, observe, teste. Ils essaient de découvrir ce qui les entoure en utilisant leurs sens et en s'appuyant sur des expériences antérieures.
Lorsque les enfants prennent un objet qu'ils voient pour la première fois, ils l'observent et l'étudient. Que se passe-t-il ?
Ils réfléchissent.
Comme nous l'enseigne J. Piaget, les enfants apprennent à travers deux processus cognitifs : l'assimilation et l'accommodation. Dans l'assimilation, les informations recueillies lors de l'exploration sont acquises sur la base de schémas cognitifs personnels préexistants. Par exemple, si un enfant prend un modèle de voiture entre ses mains, il le rattache immédiatement à la macro-catégorie des voitures. À l'inverse, dans l’accommodation, les nouvelles informations recueillies lors de l'exploration modifient les schémas cognitifs personnels existants. Par exemple, si un enfant voit un train pour la première fois, il ne le relie à aucune macro-catégorie connue, il modifie donc ses structures pour donner du sens et acquérir les nouvelles informations.
Il arrive souvent que lorsque les enfants jouent avec un nouveau jouet, ils n'adoptent pas les procédures de jeu prévues mais élaborent les leurs de manière créative. Que se passe-t-il ?
Ils inventent !
Inventer et créer est-il un don ou peut-il être appris ? Dans quelle mesure l’environnement dans lequel vit un enfant et les matériaux mis à sa disposition peuvent-ils renforcer ses compétences créatives ? Un enfant peut être accompagné pour créer de nouvelles idées, jouer d'une nouvelle manière, en générant des solutions différentes. Il peut établir des liens et générer des relations avec des objets qui ne sont généralement pas liés les uns aux autres et réorganiser les éléments qu'il connait déjà en leur donnant des significations différentes.
En revenant une fois de plus aux études de Piaget, on sait que les enfants non seulement manipulent, découvrent et construisent en jouant à partir de 18 mois environ mais ils imaginent, créent et inventent aussi. Le terme utilisé est en fait celui de jeu symbolique, c'est-à-dire la phase dans laquelle un objet ludique se prête à de nouvelles fonctions. Un exemple ? Une fourchette devient un avion, une brique devient un téléphone, etc. Les enfants découvrent et attribuent de nouvelles fonctions ludiques aux objets ; c'est le début du jeu du « faisons comme si… ».
Lorsque votre enfant joue avec un autre enfant, l'avez-vous déjà entendu dire "C'est à moi !", se référant à un de leurs jouets ?
Cela signifie que le partage ne fait pas encore partie de son vocabulaire et que c'est le bon moment pour l’accompagner dans cette découverte.
Le partage commence dans les petites choses du quotidien, lui permettant de savourer le fait que partager ne signifie pas perdre quoi que ce soit, mais faire des choses ensemble. Ce n'est qu'ainsi qu'il pourra découvrir le plaisir de partager avec un ami, la richesse de construire ensemble un château ou une tour.
Partagez l’imagination de votre enfant et faites semblant de boire le café qu'il vous a préparé. Il sera ainsi facile de passer à l'envie de partager un jeu, un jouet ou une émotion ensemble.
Alors, êtes-vous prêts ? Allons jouer !